Une centaine de femmes se dresse contre les chauffeurs de l’application Uber, accusés d’avoir agressé leurs clientes.
L’application Uber, réputée pour assurer la sécurité des utilisatrices, ne serait finalement pas un moyen si fiable pour rentrer chez soi. En effet plusieurs chauffeurs auraient agressé sexuellement des femmes. Une étudiante strasbourgeoise témoigne avec l’hashtag #UberCestOver et rassemble des centaines de récits d’agressions sexuelles lors des trajets.
Tout commence dans la nuit du dimanche 17 novembre, lorsque quatre étudiantes strasbourgeoises décident de rentrer chez elles en Uber. Le trajet se passe convenablement jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une personne à déposer. L’étudiante, du nom de Sonia, se retrouve seul avec le chauffeur à l’avant de la voiture. L’atmosphère se crispe. Il n’hésite pas à lui poser quelques questions intimidantes. Sonia refuse de répondre. L’homme devient alors de plus en plus entreprenant et insistant et tente même de l’embrasser. Arrivée à destination, Sonia sort et prend ses jambes à son cou.
Après un choc, elle décide de partager aux strasbourgeoises son expérience ainsi que la photo de son agresseur sur le réseau Twitter. Une internaute réagit à son post et l’informe avoir pourtant signalé ce conducteur deux ans plus tôt à la plateforme VTC. Elle témoigne : « je pensais l’avoir mis hors d’état de nuire. Quand j’ai vu que son profil affichait fièrement cinq étoiles et une ancienneté de quatre ans chez Uber, je suis tombée de haut ! ».
Ces dernières contactent une Instagrameuse pour qu’elle relaye leurs histoires auprès de sa communauté. En seulement vingt-quatre heures, elle reçoit des centaines de témoignages glaçants. Les confessions des abonnées sont troublantes : séquestration, exhibitionnisme, harcèlement, agressions sexuelles et viol. Après un long mutisme, les victimes se libèrent et créent l’hashtag #UberCestOver. A la suite de ces événements, une enquête a été ouverte et des premières investigations ont eu lieu pour identifier le propriétaire du véhicule a indiqué l’AFP.
[BALANCE TON UBER]
— So' (@sonia_bhl) 17 novembre 2019
Hier soir, pour rentrer en « sécurité », j’ai pris un Uber!
Au début j’étais accompagnée, une fois mes amis déposés le chauffeur est devenu trop entreprenant! Il a pris ma main caresser ma cuisse puis la sienne... J’étais tétanisée, il voyait que pic.twitter.com/W6DsGsQVcK